Réglementation AIRBNB 2025 au Maroc

Réforme de la régulation des locations Airbnb au Maroc : ce qui change pour les propriétaires

Les propriétaires de biens proposés en location sur Airbnb au Maroc doivent désormais se plier à une nouvelle réglementation. Celle-ci impose plusieurs autorisations pour mettre en location des logements à court terme. Cette mesure s’inscrit dans le cadre d’une initiative plus large visant à taxer les revenus générés par la location de vacances, afin de renforcer l’équité et l’harmonisation fiscales. Les propriétaires sont tenus de déclarer leur activité aux autorités locales et d’obtenir les permis nécessaires pour louer leurs biens à court terme. Cette régulation cible notamment les transferts d’argent effectués via des plateformes comme Airbnb, qui échappaient jusqu’alors au contrôle de la Direction générale des impôts (DGI). Selon plusieurs médias, les sommes générées par cette activité sont considérables, en faisant un investissement lucratif pour de nombreux particuliers. Désormais, ces revenus seront étroitement surveillés par les autorités. Cependant si vous confier votre propriété à une conciergerie vous pouvez eviter toutes ses démarches et dormir tranquille !

Un suivi accru des locations Airbnb

Les propriétaires de biens en location sur Airbnb font désormais l’objet d’une surveillance renforcée. Les autorités marocaines souhaitent intégrer les revenus de ces locations dans les statistiques officielles du secteur touristique, un pilier économique majeur pour le pays. Cette opération de contrôle est menée en collaboration entre les bureaux de change, le ministère du Tourisme et celui de l’Intérieur, afin de garantir le respect des nouvelles règles. Les propriétaires doivent déclarer leur activité et obtenir les autorisations nécessaires pour louer leurs biens.

Des démarches administratives strictes

Pour louer un logement à court terme, les propriétaires doivent désormais constituer un dossier de demande de permis comprenant plusieurs documents. Parmi eux figurent des photographies des chambres proposées, ainsi qu’une attestation certifiant la conformité du bâtiment aux normes de sécurité et de durabilité, notamment en matière de prévention incendie (installation de détecteurs de fumée, extincteurs, etc.). Les logements doivent également respecter les normes de sécurité électrique et gaz. Par ailleurs, un décret (n° 2.23.441) fixe une limite de 120 jours par an pour la location de biens sur des plateformes comme Airbnb, afin de prévenir les abus et protéger le marché locatif traditionnel.

Un contrôle renforcé des transferts d’argent

Les autorités surveillent également les transferts d’argent liés à ces locations. Les inspecteurs des bureaux de change peuvent traquer les transactions effectuées via des plateformes comme PayPal, des comptes bancaires internationaux ou des banques en ligne. Ils ont le pouvoir de contacter les propriétaires pour demander des comptes. Parallèlement, des enquêtes sont menées dans les principales villes touristiques (Marrakech, Essaouira, Agadir, Tanger, etc.) pour recenser les biens proposés sur Airbnb et informer les propriétaires de leurs obligations légales.

Un contrôle encore limité, mais des règles à anticiper

Sur le terrain, le contrôle reste pour l’instant inégal. Sur cinq propriétaires interrogés, aucun n’a encore subi de vérification concernant leurs biens en location. Cependant, il est crucial de se préparer aux nouvelles règles pour éviter tout conflit avec le fisc. Les revenus issus de la location de courte durée sont soumis à l’impôt sur le revenu et doivent être déclarés annuellement.

Pourquoi se conformer ?

La DGI a mis en place des mesures strictes pour lutter contre les infractions liées au non-paiement de l’impôt sur le revenu locatif. Les sanctions peuvent inclure la saisie de biens, le gel de comptes bancaires, des pénalités financières et des intérêts sur les impôts impayés. Les autorités fiscales peuvent également procéder à un recouvrement rétroactif, remontant plusieurs années en arrière pour récupérer les impôts dus. Il est donc essentiel de se conformer à la loi pour éviter des conséquences juridiques et financières graves.

En résumé, cette nouvelle réglementation vise à encadrer et taxer les locations de courte durée, tout en protégeant le marché locatif traditionnel. Les propriétaires doivent s’adapter rapidement pour éviter les sanctions et contribuer à une fiscalité plus équitable.